Le post-partum : La naissance d'une famille.
- Adeline Huck

- 23 avr.
- 4 min de lecture
Du côté de la maman :
Un bouleversement physique
Un accouchement n’est pas anodin physiquement : La maman encaisse une douleur incomparable, quelques fois durant des heures et des heures.
Le bonheur d’avoir son enfant dans les bras n’a pas de prix mais l’inconfort du post-partum doit également être pris en compte. Il ne faut pas oublier les conséquences physique une fois bébé arrivé.
Parler du post-partum pour pouvoir l’appréhender, le prendre en charge et mieux le vivre est primordial. Parlez-en à votre sage-femme, gynéco, doula ou tout professionnel de santé qui vous accompagne durant votre grossesse : N'en faites pas un sujet tabou, l'anticiper et le préparer est la clé pour le vivre au mieux.
Ne restez pas seules durant les premières semaines : Entourez-vous également de professionnels de santé : puéricultrice, accompagnante périnatale, sage-femme. Et surtout ne vous comparez pas à ce que vous voyez sur les réseaux ou à vos copines qui ont accouché il y a peu.
Chaque femme, chaque physique et chaque naissance est différente ne l'oubliez pas ;)
Un bouleversement psychologique et hormonal
Après l'euphorie provoquée par les endorphines (hormones du bonheur juste après l'accouchement) vient le fameux bouleversement hormonal (chute des œstrogènes dont est imbibée la future mère) et son flot d'émotions qui l'accompagne : passage du rire aux larmes, fatigue, fragilité et même parfois mal-être.
Il est très fréquent (mais pas systématique) de se sentir fatiguée voire un peu déprimée après un accouchement. Le bouleversement hormonal y est pour quelque chose mais n’oublions pas que l’arrivée d’un bébé, aussi merveilleuse soit-elle, est aussi un grand changement dans une vie et parfois une prise de conscience soudaine nous submerge. Rassurez-vous, cet état ne dure normalement que quelques jours.
Si vous ressentez des symptômes qui perdurent, une grande tristesse, une grande angoisse qui ne se dissout pas, parlez-en a une personne de confiance et ne culpabilisez pas de ne pas être pleine de joie h24. Le bouleversement psychologique est bien réel et demander de l'aide, du soutien n'est pas une preuve de faiblesse mais, au contraire, une force !
Du côté de l'entourage : Comment être présent ?
Côté co-parent
Le co-parent doit également se familiariser avec cette nouvelle vie. C’est votre enfant également et vous avez certainement besoin (et envie) de trouver votre place.
Être entre bébé et maman n’est pas toujours simple, continuer d’être là pour la maman tout en créant une relation avec son enfant peut être un vrai challenge. Mais si vous en avez envie, que vous communiquez avec votre partenaire, tout se fera naturellement. La communication est la clé !
La mère aura besoin de vous dans les tâches du quotidien (repas, courses, ménage etc.) mais aussi avec bébé : s’en occuper pour que l'autre puisse se reposer, changer les couches, le bercer, l’endormir, faire du peau à peau. Sans oublier d’être là émotionnellement pour écouter la maman, la soutenir, la rassurer et lui donner tout l’amour dont elle a besoin.
Tout autant d’actes qui peuvent avoir un impact sur le bien être de la maman mais également sur le vôtre 😊
Être présent physiquement dans les tâches est une chose mais être là émotionnellement en est une autre : un mot doux, un geste affectif, une attention seront vos meilleurs alliés pour que maman se sente comblée dans cette nouvelle aventure.
& vous verrez chacun trouvera sa place et les liens que vous allez créer seront indestructibles.
Côté entourage
L’entourage a également son rôle à jouer : Tout d’abord être là pour les parents, sans être « envahissant ». Laissez le temps aux nouveaux parents de trouver leurs marques avec leur bébé, de profiter de leur bulle de bonheur durant les quelques jours à la maternité.
Les visites « surprises » et celles qui durent des heures sont à éviter. On appelle en amont pour demander la permission, on essaie d’apporter une petite douceur pour les parents ou quelques courses si besoin.
De retour à la maison, même schéma et même ambiance : Être présent ce n’est pas seulement venir et prendre bébé dans les bras. C’est plutôt demander aux parents ce dont ils ont besoin : d’une sieste, d’un bain, d’une aide pour le ménage, de faire des courses ou d’aller promener bébé pour pouvoir souffler une petite heure. Et tout simplement leur demander comment eux se sentent.
Les « tu devrais faire comme ça », « crois-moi, fais ça, ça fonctionne », « tu as l’air fatigué », « tu as mauvaise mine » etc. sont à bannir ! Même si cela part d’une bonne intention, aucun parent n’a besoin d’entendre ça, croyez moi.
Laissez les parents vous exprimer ce dont ils ont envie, conseillez-les seulement s’ils vous le demande ou orientez-les vers des professionnels de santé.
La dépression post-partum : 1 femme sur 6 dans les 2 mois qui suivent la naissance.
Les signes précurseurs : Une immense fatigue accompagnée de tristesse, d’angoisse et peut être même d’une certaine distance entre maman et son bébé.
Lorsque vous rendez visite a une maman qui vient d’accoucher, ne vous contentez pas de vous émerveiller devant ce petit être qui, il faut le dire, est souvent la chose la plus mignonne du monde. Mais soyez là pour la maman, le papa : ils sont tout autant bouleversés et peuvent se sentir bien seuls face à ce chamboulement.
Une maman peut avoir honte de ressentir de la fatigue, de la tristesse alors qu’une naissance est vue comme quelque chose de merveilleux et de joyeux par la société et que, bien souvent, un parent va cacher ses émotions devant les autres. Alors soyez attentifs aux signes, soyez bienveillants avec cette toute nouvelle famille.
& chers parents, soyez indulgents avec vous-mêmes, demander de l’aide et exprimez tout ce que vous souhaitez aux personnes qui vous entoure et en qui vous avez confiance 😊
Je vous invite à explorer les différentes consultations que je propose et à venir vers moi dès que vous en ressentez le besoin.
A très bientôt,
Adeline



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